dessin du jour

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[Aniuta des pleur]

Du fond du cœur,

D'un mouvement l'autre,

Des battements d'ailes aux battements de cœur,



Le mouvement semble juste et bon, l'homme se laisse ainsi porter et s'élever par delà la douleur dans le vent de la liberté, son amour.

Surtout ne rien lâchez de soi-même, c'est ce qui donne la force à l'oiseau.

Aux oiseaux ivres de liberté, aux âmes tristes porteuses de ruptures, aux regards brumeux de larmes, aux élans à tire d'ailes qui saisissent le soleil à contrejour des secrets de l'ombre.

L'homme et l'oiseau portent chacun leur part de douleur et chacun a son secret. L'oiseau ne connaît rien de l'homme ou si peu.

Aux prises avec sa soudaine liberté qui fusait comme des éclats de soleil et ne supportant plus l'ombre et la douleur, l'oiseau s'est posé un jour sur l'épaule de l'homme pour crier à tu-tête son ivresse et son désir d'infini. Par hasard ? Il n'a pas de réponses. Par accident ?

Puis soudainement perdu dans l'immensité sans échos et sans notice pour voler dans sa détresse, l'oiseau toujours en sursis sur l'épaule de l'homme qui ne se révélait que beauté, a foudroyé la lune dans son chant devenu cri.

Puis effrayé par ce dérèglement l'oiseau s'est enfuit jusqu'à Venise pour chanter dans sa langue de cœur et retrouver le soleil. Dans ce dérèglement, l'homme est devenu aveugle durant un mois. Puis un soir, le premier de septembre, il est revenu à l'oiseau comme un voyant. Et l'oiseau s'est tenu alors au dessus de la tête de l'homme, juste comme un esprit de liberté et d'amour.

En ignorant que l'homme deviendrait à son tour un oiseau en sursis au dessus du toit de sa maison en feu.

L'oiseau n'est qu'une part. L'autre part constitue aussi une force et une grâce.

Elle est là.